Die verrückte "13"

Comme "Pech für Joël", j'ai emprunté ces deux planches au site allemand (http://www.michel-vaillant.de/home.html) consacré à Jean Graton et Michel Vaillant. Je sollicite humblement l'absolution d'Anselm et ses amis...


Peut-être ces pages seront-elles un jour dans un album de la nouvelle série "Histoires courtes" ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : peux-tu me rappeler la place de ces 2 planches dans les histoires de Michel Vaillant stp ?

Coucou Linther,
Voici le résultat des recherches effectuées dans ma documentation. Au passage, merci à Messieurs Edmond Cohin, Christian Moity, Jean-Marc Teissèdre et Alain Bienvenu pour leurs œuvres respectives.
Dans la « vraie vie », les Ferrari 312PB officielles vues dans « Die Verrückte 13 » n'ont participé qu'une fois aux 24 heures du Mans. C'était en 1973. Par rapport aux courses de 6 heures ou 1000 kilomètres, des phares ont été ajoutés à l'avant-centre de la carrosserie. Trois voitures engagées par la SEFAC ont pris le départ.
N°15 à parement jaune – Jacky Ickx / Brian Redman – Abandon 24e heure (moteur) – Devient la n°12 avec Ickx au volant dans « Die Verrückte 13 ».
N°16 à parement vert – Arturo Merzario / Carlos Pace – 2e au classement général – Devient la n°14 avec Pace au volant dans « Die Verrückte 13 ».
N°17 à parement bleu – Carlos Reutemann / Tim Schenken – Abandon 12e heure (moteur).
Dans la réalité, ce sont deux des quatre Matra qui portaient les n° 12 et 14 en 1973. Quant au n° 7 de la Vaillante, il était attribué à une Lola T282 à moteur Cosworth et de couleur bleue.
Au niveau des albums, on se situerait donc entre « Cauchemar » et « Des Filles et des Moteurs ». Pour ce qui est des histoires, sur la base de ta chronologie, on se trouverait entre les deux Tintin Sélection « Qui Sème le Vent » / « Virage à Gauche » et l'album « Des Filles et des Moteurs ».

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Merci mon ami ! Mais, sans vouloir t'offusquer, j'avais déjà repéré cela ! Ce que je ne sais pas par contre, c'est pourquoi ces 2 planches ont été dessinées et publiées, à quoi servent-elles ?

J'ai trouvé ! Quelques mots clés sur un moteur de recherche, et je suis tombé sur un post de jmv67 en 2013 sur l'ancien site :
"au cas où l'info ne serait pas encore passée sur le forum, je signale que dans la nouvelle édition allemande parue cette année du 13 est au départ on trouve rajoutées en début d'album les 2 planches inédites de Zack parues en 1973 "die verrückte 13" qui n'ont pas été rajoutées dans l'intégrale française."
En 1973, le magazine ZACK avait demandé à Jean Graton ces 2 planches, pour introduire la publication de "le 13 est au départ" comme un flash-back.

Pardon Mon Ami Mate, j'aurais pu y penser sans t'embêter... Grand merci néanmoins pour tes recherches ! !

No problemo, mon cher Lhinter. Tu ne m'as pas du tout embêté. Que du contraire, ce genre de recherches me permet de me replonger quelques instants, avec délectation, dans mes "vieux livres sales" comme disait ma regrettée belle-mère. Tant que j'y suis, on peut préciser que les 24 heures du Mans 1973 ont eu lieu les 9 et 10 juin. Aujourd'hui encore, "Tutur" (Arturo Merzario) est persuadé qu'il aurait dû gagner la course comme on peut le lire dans l'interview parue ce 11/3/2021 sur le site AutoHebdo.fr (propos recueillis par Medhi Casaurang-Vergez).
Quel souvenir gardez-vous de votre second départ au Mans, en 1973 ?
Nous sommes partis en tête, puis le réservoir d'essence s'est fissuré 2 heures plus tard, alors que Carlos Pace était au volant. Le réservoir était en 2 parties (60 litres de chaque côté du pilote) reliées par un tube passant sous nos fesses. Nous n'y avons laissé qu'une heure grâce au travail exceptionnel de nos mécaniciens. Mais sans ce souci, nous aurions gagné avec 2 ou 3 tours d'avance, j'en suis certain.
Quel rôle deviez-vous jouer sur cette course ?
Je devais être le lièvre et même maltraiter la mécanique. C'est la raison pour laquelle j'ai immédiatement pris la tête au départ. Si la boîte ou le moteur devaient casser, tant pis, nous étions prévenus. Au final, j'ai fait un Grand Prix de 24 heures. La philosophie des courses d'endurance était assez simple à l'époque, il n'y avait pas tout ces ordinateurs ou d'ingénieur qui vous parle à la radio. Pour les infos, nous nous contentions du panneautage à la sortie du virage de Mulsanne. La nuit, c'était d'ailleurs un problème, car nous avions du mal à lire les messages. Nous aurions pu très facilement tomber en panne d'essence (comme plusieurs Ferrari en 1961).
Comment avez-vous géré votre course à la suite de ce souci de réservoir ?
J'ai conduit pratiquement toute la nuit, car Carlos ne l'avait jamais fait. C'était son premier Le Mans et n'aimait pas la conduite nocturne. Il a même voulu rentrer au Brésil dès le samedi soir tant nous étions loin des Matra ! Au petit matin, dans le brouillard, j'ai réussi à reprendre quelques tours sur les leaders, mais nous avons terminé deuxièmes à 6 tours.
La 312 PB a-t-elle été modifiée en vue du Mans ?
La carrosserie était « coda lunga » (longue queue. Ndlr) pour aller plus vite en ligne droite. Nous l'avons choisie à la suite d'essais sur autoroute entre Turin et Plaisance. Lors des essais libres, j'ai dit à l'équipe préférer raccourcir la queue de moitié, les chronos n'en pâtissant guère. La carrosserie allongée nous faisait perdre trop de temps à Indianapolis et aux virages Ford. Le 12 cylindres à plat était le même qu'en F1 avec un régime abaissé de 1000 t/min, à 11 800 t/min, et la puissance ramenée à 440 chevaux. Pour Le Mans, avaient également été ajoutés 2 phares au centre du capot avant en plus des 4 habituels. Enfin, une lumière était projetée sur le tableau de bord afin de mieux voir les différents niveaux (d'huile, d'eau...) pendant la nuit.
Quelle vitesse de pointe avez-vous atteint ?
Dans les Hunaudières, je frôlais les 345 km/h. Matra allait toujours à 352-355 km/h, mais notre châssis était plus performant dans les portions sinueuses.
Quelle était l'atmosphère lors du sprint final ?
La dernière heure, de 15h à 16h, a été fantastique. J'entendais le public crier « Allez, Allez, Allez » pour l'équipe Matra. J'étais en quelque sorte l'ennemi des Français. Nous ne pouvions qu'espérer une casse de la voiture de tête, nous étions trop loin pour les inquiéter. Mais il fallait aussi surveiller la Matra (de Jabouille/Jaussaud) troisième.
Comment accueillez-vous le retour de Ferrari en 2023 ?
Je suis « felicissimo », très heureux ! Ferrari, comme beaucoup de constructeurs, ont commencé en compétition par l'Endurance avant d'aller en F1. L'usine Ferrari a d'abord gagné au Mans. C'est là qu'ont pris racine l'équipe et le sport automobile. Pas en F1.

Si vous voulez ces planches, elle sont en vente pour pas cher sur ebay suisse ou ebay allemagne

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Merci Mon Ami Mate pour cette double planche que je ne connaissais pas ! J'ai pu me procurer un exemplaire du Zack n°49 sur eBay.
Pour les non Germanophones comme moi, j'ai "adapté" ci-dessous une version traduite en Français. D'avance toutes mes excuses si ma traduction n'est pas très fidèle...

Il semblerait que l'on peut prendre rendez-vous le vendredi 12/1/2024 pour lire ces deux planches dans l'album "American Circus" de la collection "Histoires courtes".

Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.

Mon Ami Mate tu avais tout à fait raison !   
Voici les deux pages en question, traduites à l'occasion de ce "Histoires Courtes n°3 - American Circus" :